Sanskrit language (संस्कृतभाषा saṃskṛtabhāṣā), for short Sanskrit (संस्कृतम् saṃskṛtam), is a historical Indo-Aryan language, a classical language of the Indian subcontinent and the primary liturgical language of Hinduism and Buddhism. Today, it is listed as one of the 22 scheduled languages of India and is an official language of the state of Uttarakhand.
Classical Sanskrit is the standard register as laid out in the grammar of Pāṇini, around the 4th century BCE. Its position in the cultures of South and Southeast Asia is akin to that of Latin and Greek in Europe and it has significantly influenced most modern languages of the Indian subcontinent, particularly in India and Nepal.
The pre-Classical form of Sanskrit is known as Vedic Sanskrit, with the language of the Rigveda being the oldest and most archaic stage preserved, its oldest core dating back to as early as 1500 BCE. This qualifies Rigvedic Sanskrit as one of the oldest attestations of any Indo-Iranian language, and one of the earliest attested members of the Indo-European language family, the family which includes English and most European languages.
The corpus of Sanskrit literature encompasses a rich tradition of poetry and drama as well as scientific, technical, philosophical and Hindu religious texts. Sanskrit continues to be widely used as a ceremonial language in Hindu religious rituals in the forms of hymns and mantras. Spoken Sanskrit is still in use in a few traditional institutions in India, and there are many attempts at revival.
Etymology - The Sanskrit verbal adjective saṃskṛta- may be translated as "put together, well or completely formed, refined, highly elaborated".[7] It is derived from the root saṃ(s)kar- "to put together, compose, arrange, prepare",[8] where saṃ- "together" (as English same) and (s)kar- "do, make". The language referred to as saṃskṛtabhāṣā "the cultured language" has by definition always been a "sacred" and "sophisticated" language, used for religious and learned discourse in ancient India, and contrasted with the languages spoken by the people, prākṛta- "natural, artless, normal, ordinary". It is also called dēva-bhāṣā meaning the "divine language" or the "language of devas or demigods".
History - Sanskrit is a member of the Indo-Iranian sub-family of the Indo-European family of languages. Its closest ancient relatives are the Iranian languages Old Persian and Avestan.[9] Within the wider Indo-European language family, Sanskrit shares characteristic sound changes with the Satem languages (particularly the Slavic and Baltic languages), and also with Greek.
In order to explain the common features shared by Sanskrit and other Indo-European languages, many scholars have proposed migration hypotheses asserting that the original speakers of what became Sanskrit arrived in what is now India and Pakistan from the north-west some time during the early second millennium BCE. Evidence for such a theory includes the close relationship of the Indo-Iranian tongues with the Baltic and Slavic languages, vocabulary exchange with the non-Indo-European Finno-Ugric languages, and the nature of the attested Indo-European words for flora and fauna.
The earliest attested Sanskrit texts are Hindu texts of the Rigveda, which date to the mid-to-late second millennium BCE. No written records from such an early period survive. However, scholars are confident that the oral transmission of the texts is reliable: they were ceremonial literature whose correct pronunciation was considered crucial to its religious efficacy.
From the Rigveda until the time of Pāṇini (fl. 4th century BCE) the development of the Sanskrit language may be observed in other Hindu texts: the Samaveda, Yajurveda, Atharvaveda, Brahmanas, and Upanishads. During this time, the prestige of the language, its use for sacred purposes, and the importance attached to its correct enunciation all served as powerful conservative forces resisting the normal processes of linguistic change
The oldest surviving Sanskrit grammar is Pāṇini's Aṣṭādhyāyī ("Eight-Chapter Grammar"). It is essentially a prescriptive grammar, i.e., an authority that defines (rather than describes) correct Sanskrit, although it contains descriptive parts, mostly to account for some Vedic forms the use of which had become rare in Pāṇini's time.
The term "Sanskrit" was not thought of as a specific language set apart from other languages, but rather as a particularly refined or perfected manner of speaking. Knowledge of Sanskrit was a marker of social class and educational attainment in ancient India and the language was taught mainly to members of the higher castes, through close analysis of Sanskrit grammarians such as Pāṇini. Sanskrit, as the learned language of Ancient India, thus existed alongside the Prakrits (vernaculars), which evolved into the Middle Indic dialects, and eventually into the contemporary modern Indo-Aryan languages.
Le sanskrit ou sanscrit (nom local : संस्कृतम् saṃskr̥tam) est une langue indo-européenne, de la famille indo-iranienne, autrefois parlée dans le sous-continent indien. Certains mots sont encore utilisés par certaines familles de brahmanes et particulièrement dans les écoles philosophiques indiennes orthodoxes (āstika) et hétérodoxes (nāstika).
Il faut considérer le sanskrit, non comme la langue d'un peuple, mais comme une langue de culture qui a toujours été l'apanage d'une élite sociale, du moins depuis l'Antiquité. C'est notamment celle des textes religieux hindous et, à ce titre, elle continue d'être utilisée, à la manière du latin aux siècles passés en Occident, comme langue culturelle, et véhiculaire (un recensement de 1981 indique qu'il y aurait encore environ 6 100 locuteurs ; en 1961, à peu près 194 400 personnes disaient l'utiliser comme langue secondaire). C'est d'ailleurs l'une des langues officielles de l'Inde. La grammaire du sanskrit est celle d'une langue hautement flexionnelle et très archaïsante, dont l'étude est fondamentale dans le cadre de la linguistique comparée.
Histoire - Le sanskrit appartient à la famille indo-européenne de langues, dans la branche indo-iranienne, dans la sous-branche indo-aryenne. Le sanskrit a profondément influencé les langues du nord de l'Inde, comme le hindi, l'ourdou, le bengali, le marathi, le cachemirien, le punjabi, le népalais, voire le romani (tsigane).
Son nom, saṃskr̥tam, qui signifie « parachevé » , est assez récent ; la langue a pendant des siècles été simplement désignée par वाच् (vāc) ou शब्द (śabda), « la parole, la langue », le sanskrit étant senti comme la seule langue possible ; quelques désignations métaphoriques, comme गीर्वांअभाषा (gīrvāṇabhāṣā), « langue des dieux », marquent bien son caractère éminemment religieux.
Le premier sens de sanskrit est celui d'« indo-aryen ancien », langue mère qui a donné naissance à une multitude de dialectes et est parallèle à la langue sœur de l'iranien ancien (sous-branche attestée par deux langues, l'avestique et le vieux-perse), dont elle se sépare à peine. L'étude de plusieurs langues indiennes ou indo-aryennes moyennes conduit cependant à se demander si, parallèlement au sanskrit, au moins une autre langue indo-aryenne ancienne n'a pas pu coexister en Inde du Nord, dans l'Antiquité, léguant notamment à l'hindi moderne un vocabulaire et des variantes phonétiques héritées du tronc commun mais non attestés en sanskrit, à moins qu'il ne s'agisse que de niveaux de langues (par exemple propres à la caste des commerçants).
D'après des documents retrouvés en pays hittite et rédigés dans cette autre langue indo-européenne, comprenant quelques mots indo-aryens, noms communs (sur l'équitation) et noms propres (théonymes), il est possible de déterminer qu'une forme d'indo-aryen était parlée au XIVe siècle av. J.-C. en Asie occidentale. Toutefois, sur les attestations indianisantes d'Asie Mineure à l'Âge du Bronze, plusieurs linguistes considèrent qu'il ne s'agit pas à proprement parler de "vieil indien" ou d'indo-aryen, mais d'une forme d'indo-iranien de niveau culturel ou religieux proche du pré-védique. Autrement dit, l'émergence du vieil-indien aurait été favorisée dans un groupe socio-culturel parlant l'indo-iranien commun, groupe formé de négociants, mercenaires cavaliers (les Mariyanu), orfèvres (en lapis-lazuli), non seulement immergés en Mésopotamie, mais aussi en Égypte et en Asie Mineure, où ils auraient été associés aux marchands assyriens comme aux groupes des Hourrites descendus des régions subcaucasiennes vers la Syrie et la Cilicie (empire du Mitanni en Syrie du Nord, Kizzuwatna des Louvites de Cilicie).
La plus vieille forme de sanskrit attestée de manière plus tangible est nommée védique : c'est la langue dans laquelle sont rédigés les Vedas. Il n'y a qu'un Véda (connaissance) sous la forme de quatre volumes : dont le Rig-Veda ou « Veda des hymnes (rig-) », le plus ancien ensemble de textes de l'hindouisme. Il est cependant extrêmement difficile de dater le Rig-Veda lui-même, et donc les débuts de l'histoire réelle de la langue védique : les textes sacrés, en effet, étaient avant tout récités et appris par cœur (ils le sont d'ailleurs encore). Les linguistes s'accordent à discerner maintenant plusieurs strates historiques dans le védique (au moins deux ou trois), d'après la grammaire, les théonymes et le style. Les neuf premiers livres du Rig-Véda contiendraient en particulier ce qu'il est convenu d'appeler le "védique ancien". Cette langue archaïque et peu normée est l'une des plus proches de l'indo-européen commun, langues "anatoliennes" mises à part (hittite, louvite notamment), et elle s'avère précieuse pour la linguistique comparée tant le volume de ses textes, l'ampleur de sa grammaire et la richesse de son vocabulaire prêtent à des analyses.
Les écritures du sanskrit - Longtemps de tradition purement orale, ou peut-être progressivement à l'aide de symboles logographiques ou idéographiques, voire de signes syllabiques (via l'acrophonie) liés aux cultes , la religion hindouiste n'a pas eu besoin de fixer ses textes. C'est tardivement que l'emploi de la brāhmī, d'abord (semi-syllabaire utilisé pour les édits d'Ashoka), puis de la multitude d'écritures qui en dérivent, est généralisé, pour les textes profanes, puis sacrés. Chaque région de l'Inde utilise l'écriture qui lui sert pour noter sa propre langue afin d'écrire les textes sanskrits ; le sanskrit n'a ainsi pas d'écriture attitrée et, surtout, peut être noté par différents semi-syllabaires qui doivent donc être capables de représenter certains phonèmes dont ils n'ont pas l'usage autrement. L'on peut donner un exemple de cette souplesse d'emploi des écritures indiennes avec une même phrase sanskrite notée dans plusieurs graphies :
Que Śiva bénisse les amateurs de la langue des dieux. (Kālidāsa)
Au début du VIIe siècle, à l'époque de la dynastie chinoise des Tang, lorsque le grand chercheur bouddhiste chinois Xuanzang étudia le dharma bouddhique en Inde et d'y ramena en Chine des centaines de soutras et commentaires, l'écriture utilisée en Inde et celle des textes bouddhiques était une écriture appelée le Siddham, Xītán 悉昙 en chinois.
Enfin, le Xe congrès des Orientalistes fixa, en 1894 à Genève, une transcription latine qui, de nos jours, est la seule utilisée dans les ouvrages didactiques occidentaux. C'est cette même transcription, qui, quelque peu augmentée, permet aussi de transcrire toutes les autres langues indiennes, qu'elles soient ou non indo-aryennes, au moyen des mêmes symboles. Cette transcription est décrite en détail dans l'article consacré à la transcription traditionnelle des langues de l'Inde.
L'étude de l'écriture de la civilisation de l'Indus, basée sur des sceaux et des empreintes de sceaux "harappéens" datés du troisième millénaire avant J.-C., conduit certains chercheurs, notamment indiens, à suggérer qu'elle exprimait aussi, non pas une langue dravidienne (opinion la plus répandue), mais bien, au moins sur certains documents dénotant des rites pré-hindous assez explicites, une langue indo-iranienne voire indo-aryenne.
Plus récemment, un linguiste a proposé également, sur la base des fréquences de caractères et de l'épigraphie comparée, de discerner dans le crétois minoen noté en linéaire A (écriture syllabique de la première moitié et du milieu du IIe millénaire av. JC en Crète) une langue de la famille indo-iranienne, dont le niveau religieux de langue (appliqué aux tables à libation de pierre) s'apparente étroitement au sanskrit védique ancien (voir références et liens, infra). Des théonymes comme Indra, Asura, y auraient leurs équivalents (I(n)tar, Asirai) qui ne sont pas sans rappeler des divinités du Mitanni et celles de l'Iran pré-islamique.
La littérature sanskrite étant une des plus riches du monde, tout à la fois par son extension dans le temps et par la variété des sujets dont elle traite, elle a fasciné de nombreuses personnes en dehors de l'Inde. En France, le plus important contributeur à la connaissance de la culture d'expression sanskrite est l'indianiste Louis Renou (1896-1966).
Un important ouvrage de référence en français, très utile pour la connaissance de cette culture, est L'Inde Classique, Manuel des études indiennes (2 vol.), qu'il a dirigé avec son collègue Jean Filliozat (1906-1982).